Chris Joris, Home and Old Stories
Chris Joris, Home and old stories
Après les albums “Chris Joris Experience Live” de 1997; “Out Of The Night” de 2002 avec Pierre Vaiana; “Rainbow Country” de 2006, avec une équipe de rêve, soit Bob Stewart (tuba), Eric Person (saxophone ténor), Fabian Fiorini (piano), Reggie Washington (basse électrique) et Baba Sissoko (percussions); “Marie’s Momentum” en 2010 avec Frank Vaganée, voici le cinquième opus WERF de Chris Joris. Une plongée dans son univers familial (belle photo du regretté Jos Knaepen à l’intérieur de la pochette), en compagnie de ses filles Naima (voix, guitare, percussions) et Saskia (choeur) ainsi que de son fils Yassin (guitare, voix) auxquels Chris avait déjà fait référence dans son album “Bihogo” de 1992, avec Naima’s tree et To Yassin. L’occasion aussi de retrouver le pianiste Free Desmyter (Out of the night, Marie’s Momentum). A la contrebasse, la très mélodique Lara Rosseel, déjà entendue auprès de Pierre et François Vaiana. Au saxophone, Bart Borremans, un musicien entendu auprès de Piet Verbist, Bram Weijters et Koen De Cauter. Aux percussions (congas et bata), Christophe “El Diablo” Millet. Ce “Home and Old Stories” est une vraie plongée dans le cercle familial avec ses différences de générations et donc d’influences musicales : un vrai patchwork, au sens littéral du terme, au travers de formations à géométrie variable, du duo au septet. Bien sûr, on retrouve avant tout l’univers coloré des percussions multiples (drums, congas, bata, likembé, berimbau) cher à Chris Joris. D’une part, le likembé (type de sanza) en complicité mélodique avec Lara Rosseel (Eventide en duo, Riana mei avec l’harmonica de Sjarel Van den Bergh) ensuite le berimbau sur Sundown ou des percussions en duo avec Lara Rosseel (avec pizzicati doublés à l’archet). D’autre part, une explosion de percussions en compagnie de Christophe Millet (Butterfly Bush, Mazungumzo) ou avec le choeur de ses deux filles (le traditionnel Barasowayo). Enfin, deux plages avec Chris au piano (Home, Mwasi Waya). Il y a ensuite les plages vocales centrées sur Yassin (Far Away) et surtout Naima (ballade Both Sides Now de Joni Mitchell, complaintes folk blues Last Kind Words de Geeshie Wiley,et Grimm’In Your Face). Il y aussi ou cette composition de Naima, My Way, très proche de l’univers vocal de Mélanie De Biasio, avec mélange de sonorités acoustiques et électriques. Enfin, il y a ces plages avec le saxophone de Bart Borremans: la ballade Brocante ou les envolées de Ayiti, Tuesday Night Stmp ou ce Pumpkin Rose dans un esprit qui évoque Gato Barbieri. Bref un vrai kaléidoscope, miroir de ce cercle familial aux horizons divers.
Claude Loxhay