Cissy Street : La Tour du Pouvoir
Tout est dit dans le titre de ce second album du groupe français Cissy Street. La Tour Du Pouvoir = Tower Of Power ! Vous vous souvenez peut-être de ce célèbre groupe californien de jazz funk très populaire dans les seventies (il existe toujours après avoir vu passer une soixantaine de musiciens en son sein !). Et bien Cissy Street leur voue, à l’écoute de ceci, une admiration sans bornes. Même s’ils ne sont que cinq, guitare, basse, batterie, sax et trompette (renforcé par un percussionniste en guest), ils funkent comme les Ricains avec pétarades de cuivres et un gros son de basse bien ronflante. On se dit qu’ils vont nous faire le coup de l’hommage uniquement instrumental sur les dix titres quand surgit « Il nous ment » avec Les Fabulous Trobadors au chant ! Et là, c’est parti pour un chouette moment avec le rap occitan des Toulousains d’un côté et le funk de Cissy Street de l’autre ! Bonne idée d’avoir sorti ce titre en single. Ils invitent aussi le chanteur Juan Rozoff, précurseur du funk en France, sur « L’être humain » et là, à nouveau, çà groove et funke à fond ! Très chouette moment aussi, et on se dit que le groupe devrait peut-être se trouver un chanteur permanent. Puis ils envoient une bourrée auvergnate à la sauce funky (« La bourrée de Brugière ») qui nous laisse quelque peu perplexe, ne sachant trop ce qu’il faut en penser ! L’album se clôt avec un titre dans la lignée de l’hommage, bien volontaire, à Tower Of Power. La boucle est bouclée. Tant que j’y pense, y’a pas un groupe qui voudrait rendre hommage à « Eric Burdon Declares War » ?!
Claudy Jalet