Diederik Wissels / Ana Rocha : Secrecy

Diederik Wissels / Ana Rocha : Secrecy

Igloo

Parmi l’abondante discographie de Diederik Wissels, on trouve pas mal d’albums avec un(e) vocaliste : David Linx, bien sûr (de « Kamook » en 1992 à « The Whistleblowers » en 2015), mais aussi Maria Joao (« Follow the Songlines »), Maria Pia De Vito et Fay Claassen (« One Heart Three Voices ») et, pour son précédent album, « Pasarela » de 2017, il a fait appel à Emily Allison. Le lyrisme mélodique de son piano s’accorde en effet de manière naturelle aux ondulations de la voix. Ici, il rencontre Ana Rocha qui, tiens, tiens, a croisé la route de Thibaut Dille (acc) présent sur l’album « Pasarela » (projet Ana & the duorkestra). A  la trompette, à la sonorité  veloutée, Andreas Polyzogopoulos, un musicien qui a d’abord étudié à Athènes puis au Conservatoire d’Amsterdam en 2002. Il a aussi suivi des stages avec Markus Stockhausen et Paolo Fresu. Il a formé le PolyQuartet, gagné le « Motives for Jazz » en 2008 et enregistré différents albums, dont « Anicca ». Aux percussions atypiques, le Norvégien Helge Andreas Norbakken, un musicien qui a croisé la route de Jon Balke (« Say and Play »), Maria Joao ou Tiziana Ghiglioni. Avec Wissels, il a enregistré « Follow the

Songlines » en 2008, avec David Linx et Maria Joao puis, en 2015, « The Whistleblowers » avec David Linx et Paolo Fresu.
Au répertoire, 14 compositions de Wissels, 14 paysages aux tons pastels, certains avec des lyrics écrites par Ana Rocha, comme « Delicate », « Life at Sea », « Of Leaving », « When », « Night Lake » ou « Without ».

Diederik Wissels multiplie les formules, toujours avec le piano au centre : piano et percussions (« Begins », « Driftwood Winter », « Spring », « Summer » ou « Fall »), piano et chant (« Life at Sea », « Of Leaving », « When », « Desilusao » ), piano, chant et percussions (« Night Lake », « Secreto ») ou piano voix, trompette et percussions (« Delicate », « Aurora », « Without » et « Oculto »). Ana Rocha, chant comme vocalises, illumine le projet de sa voix limpide, Andreas Polyzogopoulos de sa trompette aux colorations diaphanes et Helge Andreas Norbakken de ses percussions insolites (grondements de grosse caisse, cymbales, clochettes et différents “matériaux” métalliques). Une musique intimiste, au lyrisme épuré.

Diederik Wissels © Roger Vantilt

Claude Loxhay