
Frank L. Goldwasser : Who Needs This Mess !!??
Crosscut Records ‐ Références catalogue : CCD 11114
F. Goldwasser (vo, gt, hca) est Français et autodidacte. Il fut remarqué, dès 1978, par Sugar Blue (hca) puis par Sonny Rhodes (gt) qui l’invita à venir se produire avec lui (et d’autres) en Californie, à Oakland et Los Angeles en 1981. Il y gagna le surnom de Paris Slim et s’y installa à demeure en 1983, travaillant avec la fine fleur des musicien(ne)s de blues du coin (retrouvez plus de détails sur bluesisgold.com). On a regroupé ici 15 faces toutes enregistrées en Californie à diverses époques: 2009, 2010, 2019-2021 ainsi que « Bleedin’ Heart » (d’Elmore James), un slow blues gravé en live au Waterfront Festival de 2014 et les accompagnateurs ne sont pas toujours cités. Quatorze des faces ont été composées ou co-composées par Goldwasser (entre autres avec le bassiste Ralph Carter) et avec Johnny Morgan aux drums, on a les membres du trio de base et il y a pas mal de guests de haut niveau, surtout dans le titre éponyme, « Who Needs This Mess », une leçon de vie dans un monde trop matérialiste et conventionnel, avec Charlie Musselwhite (hca), Kirk Fletcher (gt), Sugaray Rayford (chant) et Jim Pugh (keyboards). On retrouve aussi R.J. Mischo (hca) dans trois morceaux, l’instrumental au titre abscons « Disküm Baäb Uleh Shun », un slow blues avec Kirk Fletcher (slide gt), un autre instrumental, « Skwurley », funky avec slide guitar (Goldwasser) et « Had a Dream Last Nigh » à la Martin L. King, saccadé et en médium, le rêve politique d’un retour à une Amérique « comme avant, quand tout était OK »… Déboires sentimentaux et regrets sont le sujet de « Don’t Give Up On Me Baby », « I Don’t Want Your Love, I Just Want Your Lovin’ » et « Paris Woman » entre autres. Une mention à « Dumb & Dangerous », « Monkey Jump », un talking blues à l’ambiance sombre et envoûtante, « If I Could Holler » et « Sweet Cream », 2 faces syncopées, dynamiques et festives sans oublier, le solo de guitare en finger picking sur le « Raggmazazz » de Chet Atkins et « What Am I To Do », un blues rural dynamique avec Goldwasser au chant, guitare acoustique et harmonica. À noter encore, un excellent « Sobby Doggy Boogy », un boogie enjoué et festif avec lap steel guitar.