Georgie Aué : Desert Cry

Georgie Aué : Desert Cry

Autoproduction

Georgie Aué (prononcez a-way) et une jeune pianiste, chanteuse, compositrice australienne qui nous vient d’Adelaïde. Dès son plus jeune âge, elle s’est baignée dans la discographie de ses parents qui étaient férus de musique brésilienne. Cette musique à fait naître chez elle la passion pour la musique latine et pour le jazz. Puis, c’est l’envie d’apprendre le piano qui s’est imposée à elle. Ce troisième album, ce « cri du désert », elle l’a composé et enregistré à Perth en compagnie d’un guitariste, d’un bassiste et d’un batteur. Un trio de cuivres (trompette, saxophone et trombone) complète avec un peu de puissance certains morceaux (dont « Cupid »). L’univers dans lequel Georgie évolue est un melting pot entre le jazz classique, le contemporain, le blues et le jazz brésilien, avec quelques accents de pop mais le tout, toujours dans la légèreté. D’efficaces et sensuelles harmonies et quelques rythmiques fragilement groovy forment la base de sa musique. Quelques titres évoluent plus dans la bossa nova ou la samba, mais là, on parle d’une infime partie de son univers. C’est dans le dépouillement de certains titres qu’elle est la plus remarquable, quand pratiquement seule au piano, elle semble si fragile. Quand, de sa très belle voix, elle nous chante les hauts et les bas de l’amour ainsi que ceux des relations amicales. Son style nous évoque, s’apparente, à d’autres grandes chanteuses qu’elle apprécie, telles que Norah Jones, Sarah Vaughan ou Diana Krall. « Waiting for You », « Tonight » (très Norah Jones justement), « Let It Rain », « Falling Out of Love » font partie des beaux moments de cet album qu’elle nous a fait parvenir depuis l’autre bout du monde.

Claudy Jalet