Gilbert Isbin with Cameron Brown : Spring Cleaning
Jazz’halo / Tonesetters ‐ Références catalogue : TS002
Le projet « Jazz’halo » de nos amis Jos Demol et Emile Clemens, magazine papier, site internet et organisateur de concerts (les Jazz’halo Music Days, de Sheila Jordan à Joëlle Léandre), a aussi été l’initiateur d’un label. En 2022, Jazz’halo fêtera ses 25 ans d’existence, ce qui explique la ressortie de certains albums, comme ce « Spring Cleaning » du guitariste Gilbert Isbin avec le contrebassiste américain Cameron Brown. La formation éclectique de Gilbert Isbin lui a permis d’explorer aussi bien l’univers du jazz que celui de l’improvisation ou de la musique classique contemporaine. Il a ainsi pu croiser, outre Cameron Brown, Joe Fonda, Vinny Golia, Ernst Reijseger ou Michel Godard, joué en trio jazz ou, pour « Recall », proposer un duo entre luth et contrebasse de Scott Walton. Pour Jazz’halo, il a enregistré « Water with a Smile » (avec la vocaliste Lea Van Loo), « Blisters » (un duo avec Joe Fonda), un solo («Solo Works ») ou « Venice Suite » avec Jeff Gauthier au violon et Scott Walton à la contrebasse.
Pour ce « Spring Cleaning », il présentait des formations à géométrie variable. On entend Isbin surtout à la guitare classique avec une sonorité fluide (six thèmes, de « Spring Cleaning » à « Here my Dear » ou ce « Warm your Heart » joué en solo), parfois à la guitare électrique avec un son plus prégnant (« Free Flight to A’dam », « Why Was That », « Lift your Feet ») et, à la guitare préparée sur « Buzz » qui clôt l’album. Sur la plupart des compositions (sauf « Warm your Heart » et « Buzz »), il retrouve la contrebasse allègre de Cameron Brown, un musicien qui a côtoyé George Russell, Archie Shepp, Don Cherry, Mal Waldron ou Dewey Redman, et a fait longtemps partie du quintet de Don Pullen et George Adams, deux anciens du groupe de Charlie Mingus. A leurs côtés, on retrouve Chris Joris sur une série impressionnante de percussions : udu, woodblocks, congas, gongs, tambourin, berimbau, guimbarde, chimes ou wind tube, toujours avec l’objectif d’apporter des couleurs variées. En alternance, selon les plages, on retrouve deux souffleurs : la flûte toute en volutes vaporeuses de Steve Houben (« Spring Cleaning », « Free Flight », « Wawacou »), le ténor chaleureux de John Ruocco (« Why Was That », « Lift your Feet ») ou les hypnotiques clarinettes (« Wintertime ») et clarinette alto (« Troubled ») de John Ruocco.
Un voyage printanier tout en couleurs que Gilbert Isbin perpétue comme le montre ci-dessous une vidéo récente du Jazzzolder de Mechelen.