Goleine : Goleine

Goleine : Goleine

Challenge Records / New Arts International

C’est à l’initiative de la chanteuse hollandaise Charlotte Haesen que ce groupe à vu le jour. Elle a invité trois de ses connaissances, des musiciens indépendants, tous compositeurs comme elle et évoluant dans diverses directions, dans le but de former un groupe dont la passion commune devait se porter sur des compositions chantées. Peter Willems (contrebasse), Philip Breidenbach (guitare) et Mike Roelofs (claviers) ont été séduits par la proposition et ont rejoint le projet. Qui allait donc évoluer sans batteur ! (Pour information, vous trouverez sur notre site la chronique d’un album du duo Haesen / Breidenbach publié il y a quelque temps – https://jazzmania.be/haesen-breidenbach-ou-est-lamour/). Quant à Goleine, il nous propose avec son premier album, incluant douze titres, une musique qui évolue dans des sonorités authentiques, pures, immuables, sans rajouts. Une musique limpide, une sorte de folk jazz épuré, dont les belles voix nous font un peu penser à cette époque hippie, pop qui voyait les débuts de CSN&Y (le séduisant « War In Me » placé en ouverture) ou la consécration des harmonies de Simon And Garfunkel (la chanson « Yes ! Yes » est inspirée d’Allan Ginsberg, donc un peu de cette époque). Sans oublier quelques accents issus du folk anglais des seventies mais intemporel. Ici aussi, les voix sont remarquables, les mélodies accrocheuses et, derrière elles, évolue un élégant guitariste qui œuvre tout en finesse, tout en délicatesse jusqu’à nous délivrer des sons cristallins. Eminemment jazzy sur plusieurs titres. Le groupe a complété le côté instrumental de ses compositions en y rajoutant de brèves interventions d’autres instruments notamment un glockenspiel, un harmonium, un ukulélé, mais aussi des percussions et des sifflements ! Ne bouleversant pas le côté doucereux, bucolique, élégant des chansons qui ont certainement des réminiscences du passé, mais qui s’inscrivent aussi parfaitement dans tout le courant actuel des néo-folks. Peu nous importe leur provenance, ils participent tous à maintenir l’universalité de ce courant musical qui nous repose, nous charme. Tout comme le fait Goleine avec ces radieux débuts.

Claudy Jalet