Guy Cabay ‐ Lemon Air Collection, au C. C. d’Ans, le 18 juin 2021
Ce vendredi 18 juin, Guy Cabay est venu présenter, au Centre Culturel d’Ans, la nouvelle formule de ce Lemon Air Collection qu’il avait fondé initialement avec Steve Houben et Jacques Pirotton. Organisé conjointement par l’association Jazz 04 (festival « Jazz au fil de l’eau », fin août) et par le Centre Culturel d’Ans, ce concert aurait dû avoir lieu en avril, à l’occasion de la « Journée Internationale du Jazz ». Il a été reporté à la veille de la Fête de la Musique. C’est une toute jeune équipe que le vibraphoniste et chanteur avait réunie autour de lui. Au saxophone alto et à la flûte, Julien Cuvelier, tout frais diplômé du Conservatoire de Bruxelles et membre du West Music Club de Richard Rousselet; à la guitare, Bastien Jeunieaux, qui, lui aussi, a poursuivi ses études au Conservatoire de Bruxelles (classe de Fabien Degryse) et qui a profité d’une résidence au Sounds pour développer son projet Bam Trio; à la contrebasse, Basile Rahola, musicien qui s’est d’abord partagé entre Montpellier et Barcelone, avant de s’installer à Bruxelles et de fonder un quartet avec Julien Cuvelier; enfin, à la batterie, Arnaud Cabay, fils de Guy, élève du Français Thomas Grimmonprez (membre du quartet de Phil Abraham) et membre du Bam Trio avec Bastien Jeunieaux à la guitare et Maxime Moyaerts à l’orgue.
Pour ce concert, pas de bossa brésilienne, avec paroles en wallon, mais plutôt un retour au jazz classique, conformément au dernier album « On the Jazzy Side of my Street ». Une série de variantes autour de thèmes de Miles, extraits de « Kind of Blue », comme « Blue in Green » ou « All Blues », des « tours de force » comme ce morceau où il s’amuse à citer toute une série de thèmes célèbres, de « Cherokee » à « Salt Peanuts » ou cette chanson construite uniquement à partir de titres célèbres, de « Just in Time » à « My Funny Valentine » ou « Ne me quitte pas ». Des compositions personnelles comme « Rêveries d’un promeneur solitaire » (souvenir du confinement) ou « Changement de vitesse » avec de nombreuses ruptures et accélérations du rythme. Et puis, détour obligé, une chanson « douce » en wallon, « Mi p’tit poyon », suivie d’une samba écrite par Steve Houben pour le projet « With Strings » mais qui n’avait pas été enregistrée. Toujours aussi véloce, Guy alterne jeu à quatre mailloches et jeu à deux pour les passages les plus rythmés. Une jauge fixée à une cinquantaine de fidèles de Jazz Al’Trappe dont les applaudissements fournis ont confirmé cette faim de voir jouer en public.