Jazz4Fun Quartet : Smile
Jazz4Fun Quartet a été créé par le saxophoniste et clarinettiste Jean Ryckewaert en 2019, alors qu’il venait de prendre sa retraite du Conservatoire de Huy où il exerçait les fonctions de sous-directeur. Il avait poursuivi ses études au Conservatoire de Liège puis avait rejoint les Séminaires de Jazz sous la conduite de Steve Houben. Jean Ryckewaert a fait partie de l’Ensemble de Jazz de Huy et a croisé John Ruocco. Pour ce Jazz4Fun, il a réuni une série d’amis proches. Aux claviers, Georges Hermans qui a étudié le piano au Conservatoire de Liège puis s’est tourné vers le jazz en autodidacte. Il a fait partie du quartet Sinequa avec le trompettiste Marc Frankinet et a formé un trio avec Stéphane Mercier au saxophone. Il a enregistré « Spaces » en duo avec la chanteuse Géraldine Cozier, « Insight Pictures » en duo avec Marc Frankinet, qu’il a retrouvé dans le projet Trois Temps pour Olivia, avec Jean-Louis Rassinfosse à la contrebasse, au bénéfice de l’ASBL Cap Espérance. Georges Hermans a souvent été l’invité de Jazz All’Trappe au Centre Culturel d’Ans. A la contrebasse et à la basse électrique, Jean-Marie Fossoul qui avait d’abord été attiré par la guitare puis s’est tourné vers la contrebasse aux Séminaires de Jazz et à l’Académie Grétry. Il a notamment fait partie du projet Jazz’navour dédié au répertoire du chanteur au style très swing. A la batterie, Gérald Bernard qui a étudié au Conservatoire de Bruxelles et enseigne la percussion au Conservatoire de Huy. Il a fait partie du Tivoli Band. Même s’il est résolument ancré dans un style mainstream, le quartet a choisi d’interpréter un répertoire éclectique. Pour ouvrir l’album, un classique indémodable, « Summertime », joué au saxophone alto, après une belle introduction de Fender. Ensuite, c’est au tour de « Smile » de Chaplin, un titre chéri par Toots, mais joué ici à l’alto sur un rythme rapide. Le quartet s’aventure alors côté série télé, avec un « Game of Throne », joué à l’alto et offrant un beau solo de Fender. Suit une ballade popisante, « Fragile », le grand succès de Sting, avec le Fender en avant-plan et derrière, un soprano volubile. Pour clore l’album, un thème célèbre d’Herbie Hancock, « Cantaloupe Island », joué toujours à l’alto et offrant un bel échange entre contrebasse et batterie. Un jazz accessible à tous.
Claude Loxhay