
Julien Stella : Atrium
Autoproduction / L’autre distribution
Chez nous, le nom de Julien Stella évoque essentiellement le duo NoSax NoClar qu’il a cofondé avec Bastien Weeger il y a un peu plus de dix ans (trois albums à notre connaissance). Parmi ses autres faits d’armes, on relève que ce… clarinettiste a obtenu un titre de champion de France de beatbox, une discipline qui consiste à imiter les sons de percussions avec la bouche, un art, faut-il le préciser, étroitement lié au hip-hop et donc à une autre forme de jazz. Mais voilà, l’homme étonne par son éclectisme. Rien de tout cela ici ! Bien au contraire. Son premier effort sous son propre nom, « Atrium », est un album 100% acoustique au cours duquel il accompagne sa clarinette basse (à laquelle il donne un rôle percussif avec un jeu d’effets à la bouche) d’un violoncelle (Line Belaïd) et d’une viole de gambe (Marie-Suzanne de Loye). Quant aux compositions (toutes de sa plume hormis deux « tradionnels » qu’il réarrange), elles évoquent principalement le folklore des Balkans ou même breton (« Laridé »), avec une petite touche néo-classique qui ne nous laisse pas insensibles (« Le moulin »). Qu’elle soit festive (« Oloïd » en finale) ou mélancolique (« One for Djivan G. », un joli hommage rendu à Gasparyan), cette musique vous ravira, sans aucun doute.