Julien Tassin : Moondancer

Julien Tassin : Moondancer

Igloo

Après avoir formé un groupe de rock, Julien Tassin a découvert le jazz en parcourant les allées d’une médiathèque, s’arrêtant à Miles autant qu’à Coltrane. Il s’est alors inscrit au Conservatoire de Bruxelles pour suivre les cours de Paolo Radoni. Il a côtoyé aussi bien Eric Legnini que Manu Hermia ou Daniel Romeo (The Black Days Sessions) et il vient de participer à l’album New York Sessions de Fanny Bériaux. En 2014-15, il a bénéficié d’une résidence au Sounds qui lui a permis de peaufiner ses propres compositions. Il a enregistré deux albums en solo, « Momentum » et « Pictures From Home » et, en 2018, en trio pour Igloo, un « Sweet Tensions » au titre révélateur. Il retrouve ici la même rythmique de rêve, les très expérimentés Nic Thys à la contrebasse et Dré Pallemaerts à la batterie, deux pointures internationales. L’album débute par une « Ouverture » tout en délicatesse, avec une belle intro solo de guitare. « Slow Motion », comme « Sweet Tensions » du premier album trio, est révélateur de cette tension entre sérénité et passion. « Blackout » s’ouvre sur une autre intro solo sur fond d’archet. Belles intros de contrebasse en pizzicati pour « Fairy Tale » et « Rhodos » dans une atmosphère bluesy. A signaler aussi le magnifique solo de contrebasse sur « La Nonna ». « Moondancer » se veut plus vif, plus rock. Sur « The Night Is Young », Tassin est à la recherche de sonorités nouvelles sur fond d’archet. Un album peut-être plus jazz que le premier pour un guitariste que beaucoup situent entre blues, rock et jazz, des notions qui restent approximatives. Le tout réside dans une manière de fonctionner : choix des labels, des salles de concert, du public, rapport avec l’argent.

En interview sur le site de JazzMania ce mercredi 25 novembre.

Claude Loxhay