Meskerem Mees : Julius

Meskerem Mees : Julius

MayWay Records

On a commencé à entendre et lire son nom il y a un an environ. Un premier single « Joe », puis quelques concours remportés en surclassement, dont récemment le prestigieux « Grand Jury Prize » européen, ont permis à la jeune Gantoise d’adoption (Meskerem est née en Éthiopie) de poser un premier pied à l’étrier. Restait à convaincre, l’étape la plus compliquée d’une carrière.

Après quelques singles nous arrive ce premier album « Julius », produit par l’incontournable Koen Gisen (un gage de bon goût). Et la magie opère dès les premières notes… Chez Meskerem Mees, on ne s’encombre pas d’arrangements lourds, on se débarrasse immédiatement du gras pour en venir à l’essentiel (comptez sur Koen Gisen pour assurer ce boulot-là). Treize chansons folk taillées dans le bois d’une guitare acoustique, épurées et inspirées de chanteurs / chanteuses qui ont marqué l’Histoire musicale. Comme Bob Dylan, Tracy Chapman ou Karen Dalton… Mais de tous, c’est bien le Nick Drake de « Pink Moon » qui semble être la référence la plus évidente : une voix bien en place avec quelques trémolos qui titillent nos sens, des textes poétiques (tous chantés en anglais) et pour accompagner le tout, le violoncelle de sa complice Febe Lazou, qui apporte un véritable « plus » à l’orchestration dépouillée. Il n’en faudra guère plus, tant cette formule lui va comme un gant. A peine tolère-t-on un clavier ou une clarinette basse discrète de temps à autre.

Les chansons sont légères (« Queen Bee ») ou nettement plus graves (« Man of Manners » au sujet des enfants soldats), mais toujours désarmantes…

Aucun doute : on tient ici l’un des grands talents de demain !

Meskerem Mees à voir en concert, partout en Belgique : De Roma (Anvers, le 25 mars), le Cactus (Bruges, le 27 mars), le Handelsbeurs (Gand, le 15 avril), le Reflektor (Liège, le 17 avril) et l’Ancienne Belgique (Bruxelles, le 23 avril).

Yves « JB » Tassin