Mike Bourne Band with Johnny Burgin : Cruisin’ Kansas City
Blue Heart Records ‐ Références catalogue : BHR/029
James Michael Bourne (chant, gt, compos) a grandi à Kansas City (Missouri) et il est dans le circuit depuis 1998, inspiré par T-Bone Walker, Louis Jordan et d’autres; après de longs séjours à Chicago, jouant avec de grands bluesmen comme Otis Rush, Sam Lay, Barrelhouse Chuck et beaucoup d’autres, il est revenu à Kansas City, une ville qui occupe une place importante dans le jazz (Count Basie, Jay McShann,…) et dans le blues avec des blues shouters comme Big Joe Turner, Walter Brown, etc… Pour rendre hommage à sa ville et à son riche palmarès musical, il a formé son band, le Kansas City Boogie, avec ses amis Patrick Recob (basse), Adam Hagerman (dm) et Sam Treinen (sax) et pour cet album, il a accueilli des guests comme Johnny Burgin (gt), Dave Creighton (orgue), John Paul Drum (hca dans 3 faces) et, pour une seule face, Johnny Iguana (piano), Big D Ericson (hca), Rob Lorenz (dms), Greg Hopkins (tp), Mike Grinns (basse) et Mickey Munoz (dms).
Bourne a écrit les lyrics des 11 titres chantés, il a effectué les arrangements des 13 faces et on découvre, tout du long, un guitariste inspiré et créatif alternant avec un Johnny Burgin qui fait sa part de travail dans 11 faces avec l’entrain et le talent qui le caractérisent. À l’écoute, on découvre avec plaisir du jump blues vitaminé lorgnant parfois du côté du rock ‘n roll voire d’un style honky tonk de bon aloi. On commence dans l’euphorie avec « Cruisin’ Kansas City », un instrumental au rythme soutenu qui déménage ferme, suivi de l’humoristique « Lose Your Rings Keep Your Fingers », bien enlevé avec de belles parties de saxophone (S. Treiner) et d’orgue (D. Craighton). Tout le reste est à l’avenant, générant un plaisir d’écoute ininterrompu avec, en points d’orgue, « Humpty Dumpty », un jump blues en médium avec saxo et guitare à l’honneur, « Hollow Man », du Chicago blues sur rythme rapide avec J.P. Drum (hca) présent aussi dans « Golden Rule »,un slow blues avec guitare slide, « Missouri Boy », du honky tonk blues autobiographique, festif et triomphant avec de belles parties de guitare ou encore « Running Song » sur tempo enlevé, du rock and roll qui casse la baraque avec des passages d’harmonica (Drum) et d’orgue (Craighton) mémorables. Tout cela swingue à tout berzingue. D’aucuns auront, comme moi, un faible pour « The One », une ballade sentimentale avec une belle mélodie rétro qui remplirait aisément une piste de danse pour un frotte-frotte amoureux, comme dans les années ’50. Enjoy !