Nic Clark : Everybody’s Buddy

Nic Clark : Everybody’s Buddy

Cet article est publié à titre posthume. Notre ami Robert Sacre nous a malheureusement quittés ce 22 février.

Little Village ‐ Références catalogue : 2496

Voici le deuxième album de Nic Clark (chant, guitare, harmonica) avec Charlie Hunter (guitare, basse, production), Georges Sluppick (drums) et DaShaum Hickman (gt pedal steel). Clark est un jeune Mexicain-Américain installé maintenant dans le Colorado qui nous entraîne dans un voyage «Feel Good » avec des chants intimistes et personnels, interprétés en une sorte de thérapie qui semble porter ses fruits ; mélancolie est le maître-mot tout du long ; tous les morceaux sont en relation avec ce qui fut le quotidien de Clark, les hauts et les bas et en particulier la dureté de la vie, les deuils (cfr « How I Met the Blues » pour une cousine disparue et « It’ll Be Alright » pour la mort de sa grand-mère, etc…) et surtout son surpoids et une obésité hors norme l’exposant aux quolibets et au mépris à l’école puis au lycée et dans la vie de tous les jours, son combat pour y remédier et son anxiété récurrente (cfr « Anxiety Blues »). Au total, cela manque un peu de punch, car tout est en mode slow ou médium sauf le « Good Advice » de J.B. Lenoir (un conseil à suivre) plus agressif et « Don’t Count on Yourself », plus dans l’autodérision, enlevé et nerveux ; d’autres faces, plaisantes, sont dans la lignée de la « country music » avec guitare pedal-steel comme le titre éponyme, une ode à l’amitié et « She’s a Fighter » dédié à une nutritionniste qui l’a bien aidé mais qui souffrait elle-même de la maladie de Lyme.

Robert Sacre