Octantrion : II

Octantrion : II

Quart de lune / UVM Distribution

Le duo Octantrion vit, sinon sur autre planète, en tout cas à une autre époque. Celle qui se construisait sur les fondements de légendes vikings et de contes scandinaves. Ce qui a toujours fasciné de nombreux adeptes nostalgiques des temps d’autrefois, qui courent les événements et les festivals organisés encore régulièrement de nos jours et où – musicalement – Octantrion ne ferait certainement pas tache…

Il (Gaëdic Chambrier) et Elle (Éléonore Billy) se la partagent, la musicalité. Cent pourcent acoustique. Chacun manœuvrant des instruments dont on ne connaissait parfois pas l’existence… et dont on ne devinerait pas le nom. Jugez : le ténor (et l’alto) nyckelharpa, le hardingfele (le nom norvégien pour désigner le violon Hardanger), la harpe-guitare, … Mais aussi les voix, toutes sortes de mandolines, des percussions, des guitares, … Sous cette formule et avec cette allure, nous serions tentés de prendre un raccourci descriptif un peu (trop) facile vers un autre duo, légendaire, celui-là : Dead Can Dance. Comparaison largement injustifiée car il y a ici un peu plus de retenue, moins d’effets amplifiants. Mais néanmoins… Et si on évite, en grande partie seulement, les clichés du genre (cf. le corbeau si symbolique sur la pochette), on ne s’en éloigne pas trop non plus.

Mais alors ?! « II » est bien le… deuxième album du duo, succédant à « Octantrion », paru il y a un peu plus de cinq ans. Quinze titres, parfois de courte durée, dont cinq issus du répertoire traditionnel suédois ou islandais et réarrangés ici. Voix, cordes et percussions se mettent à disposition de mélodies évidentes. Sur l’un ou l’autre de ces titres, le duo est renforcé par des apports externes (basses, harpe celtique, chœurs, …). Après plusieurs écoutes, aucune trace de lassitude, le temps s’écoule agréablement… On se ressert une bonne cervoise et on repasse une fois encore ce « The Dead King » qui ne manque pas d’intérêt…

Yves « JB » Tassin