Ojoyo : Plays Safrojazz
Ceci est la réédition du premier album de ce groupe d’afro jazz, paru en 1996. Ojoyo fut formé en Afrique du Sud cette même année par le saxophoniste / flûtiste de Cape Town, Morris Goldberg. Outre une section rythmique avec percussions, Ojoyo comprenait aussi un trompettiste et des claviers. Parfois un guitariste. En partant pour les States, Goldberg s’est forgé une belle réputation de sessionman, en jouant entre autres avec Harry Belafonte (un concert pour l’UNICEF), Miriam Makeba, Paul Simon (c’est lui qui joue le fameux solo de flûte sur « You Can Call Me Al » sur l’album Graceland !), Abdullah Ibrahim, Herbie Hancock ou Maceo Parker. Quant au trompettiste Chris Botti, il s’est retrouvé aux côtés de Sting. Sont-ce à ces belles références que nous devons cette nouvelle édition ? Car, franchement, ce n’est pas que ceci soit tellement daté mais qui se passionne encore dans nos contrées pour cet afro jazz ? Entraînant certes, qui tire ses influences principales du jazz mélodique mainstream américain, en y insérant de la musique traditionnelle d’Afrique du Sud… Il y a bien quelques influences d’afro beat, de funk, un peu de calypso, de bossa nova, de reggae pour un peu varier l’ensemble. Je peux vous assurer que ces musiciens sont talentueux mais si peu aventureux ! Ils propagent tout bonnement une musique accessible, point final. C’était peut-être très original en 1996 mais aujourd’hui je suis tenté de dire que cette musique ne s’adresse plus qu’aux riches vacanciers effectuant une croisière sur un énorme paquebot et qui se trémoussent béatement lors de la soirée du Capitaine ! Alors, ma chère, « Let’s dance » ?