Klaus Koenig Seven Things : Kings and Illusions

Klaus Koenig Seven Things : Kings and Illusions

Montreux Jazz Label / New Arts International

D’abord une précision, ne pas confondre le pianiste Klaus Koenig, musicien suisse, et Klaus König, musicien allemand qui a étudié à Cologne, notamment avec Mauricio Kagel et a formé un grand orchestre réunissant musiciens américains et européens : Ray Anderson, Marty Ehrlich, Kenny Wheeler, Frank Gratkowski, Simon Nabatov, Michel Godard pour « Times of Devastation », puis Jane Ira Bloom, Louis Sclavis, Conrad Bauer et Michel Massot pour  « Hommage à Douglas Adams »… Deux albums qui s’inscrivent dans la lignée du jazz contemporain. Comme il l’explique dans les liner notes de l’album, Klaus Koenig n’est pas, lui, très friand de free jazz ou de jazz contemporain, « une impasse », pense-t-il, et revendique un jazz post bop, fruit d’une longue tradition : « return to the roots ». Grâce à la Radio suisse, le trio de Klaus Koenig, notamment avec Pierre Favre (dm), a pu croiser nombre de musiciens américains : Sal Nistico, Benny Bailey, Phil Woods, Slide Hampton, Art Farmer, Dexter Gordon, Johnny Griffin mais aussi Kenny Wheeler, Albert Mangelsdorff, Gianni Basso ou Franco Ambrosetti. Au sein d’un quintet assez classique, on le retrouve ici en compagnie de Dani Schenker à la trompette et Christoph Merki au saxophone alto. Le premier, né à Zurich, a enregistré notamment « Sound Lines » avec le saxophoniste américain Chris Cheek. Le second, né à Lucerne, a étudié aux Etats-Unis avec Dave Liebman. A la rythmique, on découvre, à la contrebasse, Patrick Sommer, natif de Berne et, à la batterie, Andi Wettstein, qui a étudié à Los Angeles et Zurich, notamment avec Franco Ambrosetti. Au répertoire, dix compositions du leader, une succession de thèmes du registre hard bop (« For Peter »), et des mélodies reposant sur un swing évident (« Three Four for Five, « C.P. Two », « Some Major Some Minor », « Lied ohne worte » (avec belle intro de piano) ou « Muted Harmony » avec trompette bouchée. Un album qui s’inscrit dans la tradition.

Claude Loxhay