Sophie Rosemont : Black Power ‐ L’avènement de la pop culture noire américaine
Où vous apprendrez d’abord qu’il convient d’éviter d’utiliser le terme « afro-américain ». Vous lui préférerez dorénavant le qualificatif « africain américain »… Ça « sonne » moins bien aux oreilles, mais manifestement, c’est « politiquement » plus correct. Soit… Alors que l’on démonte à peine les décors qui ont habillé l’exposition incontournable « Great Black Music » qui vient de se tenir aux Halles de Schaerbeek, nous tombe sur les genoux cette belle brique, « Black Power ». Son pendant philosophique ? Oui, pas seulement. « Black Power » – un terme que l’on doit à un jeune étudiant, Stokely Carmichael, qui l’utilise pour la première fois en 1966 – remonte le temps, 1954 puis le dévale jusqu’à nos jours en le divisant selon les thématiques culturelles les plus connues : musique, littérature, cinéma (et parfois télévision). Quelles furent les premières tendances, les premières revendications ? Comment s’est construite et a évolué la culture noire américaine ? En marge et en vrac, Tommie Smith lève un poing rageur sur le podium où il a pris place lors de la remise des médailles aux Jeux de Mexico (1968), Barack Obama s’adjuge la présidence des States en janvier 2009, Martin Luther King obtient le prix Nobel de la Paix en 1964, quatre ans avant d’être assassiné, des brutalités policières ciblées entraînement la naissance du mouvement #BlackLivesMatter (mars 2020)… Ce livre richement illustré se lit sans modération mais avec étonnement, en écoutant en boucle James Brown, Nina Simone, John Coltrane, Sam Cooke, Public Enemy, Ben Harper, … et « We Are », le nouvel album de Jon Batiste (chronique JazzMania).
Sophie Rosemont
Black Power ‐ L’avènement de la pop culture noire américaine
GM Editions
192 pages
45 €
ISBN : 978-2-3779-7115-2
Yves «JB» Tassin