Srdjan Ivanovic : Xénos
Né en Bosnie, Srdjan Ivanovic déménage en Grèce en 92 pour échapper à la guerre. Puis c’est aux Pays-Bas qu’il part étudier la musique, la batterie et les claviers. Là-bas, il obtient une prestigieuse bourse qui lui permet de continuer à se perfectionner durant une période de six mois à New York. Début des années 2010, il s’impose en tant que leader et forme le Blazin’ Quartet, avec qui il publie quatre albums avant de diriger le groupe Modular. En tant que co-leader, il forme le Nikolov-Ivanovic Undectet et sort deux albums, mais c’est sur une vingtaine de réalisations qu’il apparaît aussi en tant que sideman. En 2014 il s’installe à Paris, continue son travail d’accompagnateur (avec Magic Malik notamment) mais il écrit aussi de la musique pour le cinéma et le théâtre. C’est dans cette ville qu’il démarre un nouveau projet nommé Xénos (« étranger » en grec) dans lequel il inclut une chanteuse, un saxophoniste / clarinettiste, un guitariste et un bassiste. Lui s’occupant de la batterie et des claviers. À eux cinq, ils développent un intéressant périple musical qui, comme un exil, entremêle différentes « expériences ». On mélange les sonorités typiques des Balkans (issues de la clarinette) avec du jazz, du rock (même cinglant via la guitare), du planant, sans oublier la diversité des langues chantées (grec, anglais, français…). Le tout se termine avec une intéressante reprise, un peu reggae puis world, du classique « Ring of Fire » composé par June Carter et popularisé par Johnny Cash ! Sur les sept morceaux composant cette première réalisation, il y a de la diversité de styles, des dissonances, du captivant, du perturbant… des recherches vers « d’autres territoires à défricher ». D’intéressants débuts exécutés par de talentueux musiciens et survolés par la belle voix de Jovana Krstevska.