Thamel (4), Marchin, le 28 août
Un été chaud et aride…
Foutu virus, fichue année… Se battre contre la vague de chaleur qui a submergé notre sommeil et contre les vagues & rebonds d’un ennemi qui se tient en embuscade… Les reporters de JazzMania ont néanmoins surmonté les dangers et la fatigue pour vous rapporter quelques (trop rares) reportages… Claudy Jalet sous tente (mais avec une bière en bouteille) joue le lâcher-prise Jérôme « Thamel » Mardaga…
Jérôme Mardaga © France Paquay
Il est 17h45 quand j’arrive sur les hauteurs de Marchin. La pluie et le vent s’abattent sur le site. Thamel doit jouer à 18h00 sur le kiosque de la place et on doute de la faisabilité du concert. Heureusement le soleil se repositionne et comme la scène du Théâtre National Wallonie-Bruxelles est installée pour une représentation à 20h, elle accueillera donc Thamel. Le public lui se regroupe sous deux tentes berbères avec des bières ! (en bouteilles !). Heureusement Jérôme Mardaga sera seul pour ce concert (à l’époque de l’album « Raid aérien » ils étaient trois sur scène) et l’installation de ses machines, des synthés, des câbles connecteurs, à même le plancher, se fait rapidement. Jérôme s’assied devant son matériel, pousse sur « On » (c’est une image) et le voyage avec Thamel commence. Il va nous jouer un seul morceau qui durera 60 minutes. Je ne sais s’il préfigure le nouvel album « .612 » attendu pour cet hiver, toujours est-il que c’est beaucoup plus « accessible » au commun des mortels. Le bruit électrique des instruments traditionnels a disparu. Ici c’est atmosphérique, soyeux, planant… Une image de Klaus Schulze au milieu de tous ses claviers me passe par la tête. Car la musique proposée ce jour est un peu space rock allemand, répétitive avec de légères progressions quand un son surpasse la nappe, quand un rythme un peu trance nous fait chalouper ou battre du pied. Je me laisse porter, j’intègre assez facilement le voyage, j’essaye de faire le vide des bruits émis par quelques curieux parlants venus par hasard sur la place…. Et je profite des sonorités paysagistes de Thamel jusqu’au « Off ». On attendra l’album pour voir si ce beau voyage était une bonne indication.
Claudy Jalet