The Wallflowers : Exit Wounds

The Wallflowers : Exit Wounds

New West Records / Integral Distribution

Petite remise en mémoire de ce groupe américain, peut-être nécessaire, puisqu’il n’a publié aucun cd depuis près de dix ans. The Wallflowers est tout simplement le groupe de Jakob Dylan, le fils de Bob. Après plus de trente ans d’existence voici son septième album produit par le renommé et efficace Butch Walker (Pink, Green Day, Fall Out Boy, Weezer, Taylor Swift et d’innombrables concitoyens…). Aux côtés des musiciens attitrés on notera la présence, sur quatre titres, de la chanteuse Shelby Lynne, autre sommité aux States. Musicalement on ne constatera pas de changement significatif : le groupe évolue toujours dans ce style Americana, figé diront certains, immortel diront d’autres. Efficace déclareront ceux qui sont fidèles depuis des années à Tom Petty, John Cougar Mellencamp, Bruce Springsteen… et pour faire plaisir à certains, j’inclurai Elliott Murphy ! Auteur des dix morceaux, Jakob Dylan possède toujours d’évidentes qualités de guitariste et de chanteur. Il le démontre sur des ballades nonchalantes, parfois avec une touche de country. Des soft-rock qui proposent d’efficaces mélodies, avec des parties de guitares importantes sur tous les titres. Il faut signaler qu’ils s’y sont mis à trois pour ce travail remarquable : Jakob, Butch et Val McCallum. A noter un « I’ll Let You Down » sur lequel on peut imaginer un hommage ou un complexe vis-à-vis du père, Jakob utilisant le même phrasé, la même intonation, même le côté nasillard de la voix de Bob. Autre particularité, un rock puissant, à la rythmique soutenue avec claphands, piano rock’n roll, nommé « Who’s that Man Walking ‘round my Garden » qui, en d’autres décennies, aurait conquis les charts. J’ai, forcément, beaucoup cité Jakob mais, et lui-même insiste sur le fait, The Wallflowers est un véritable groupe. Un groupe de potes qui aime se retrouver en studio pour jouer cette musique intemporelle et qui plaît à un grand nombre fidèle à l’Americana. Très franchement, ce disque est aussi bon que les meilleurs de Tom Petty and The Hearbreakers.

Claudy Jalet