Trudy  Lynn : Golden Girl

Trudy  Lynn : Golden Girl

Nola Blue Records ‐ Références catalogue : N/B018

Lee Audrey Nelms (a.k.a. Trudy Lynn), est née en 1947 dans le 5th Ward de Houston, Texas. Elle est la cousine du chanteur/compositeur Al TNT Braggs. Remarquée par Albert Collins, elle passa l’été 1965 à Lufkin, au Nord de Houston. Son cousin la présenta au boss du Cinderella Club où elle devint la chanteuse attitrée, choisissant par la même occasion son nom de scène. Sa carrière se développa avec l’aide du trompettiste Calvin Owens et du guitariste I.J.Gosey, puis de Clarence Green (gt) qui cherchait une nouvelle chanteuse et avec lequel elle resta 5 ans. Le reste est l’histoire de sa vie. Premier 45 tours pour Sinett Records en 1973, puis Crazy Cajun, suivi d‘un passage chez Ichiban Records à Atlanta, de 1989 à 2002. Après des albums en Europe pour Ruf Records, Isabel et Just Blues, elle décrocha un contrat avec Connor Ray Music, la compagnie de l’harmoniciste Steve Krase (présent ici), jusqu’en 2019. Elle a été nominée 13 fois aux Blues Music Awards et la voici maintenant « Golden Girl » pour Nola Blue Records, avec le 18è album de sa carrière…

Elle a composé six des onze titres et est entourée d’un beau panel de musiciens renommés, comme Ansom Funderburgh (gt) dans 5 titres. Il y déploie son grand talent, en particulier dans « I Just Can’t Say Goodbye », un vigoureux blues en medium, ou le titre éponyme, un modèle d’autodérision pour la chanteuse, et de beaux passages de guitare avec « Take Me Back », percutant avec cuivres (Darrell Leonard), (… remontons dans le passé, c’était si bien alors …). Funderburgh y fait des étincelles, comme dans « Trouble with Love », qui fonce droit devant et ne fait pas de quartier. On le retrouve encore dans « Life Goes on » qui conclut l’album, un slow blues plein d’émotion avec cuivres et harmonica, qui relative les choses (quoi qu’il arrive, la vie continue…). D’autres musiciens apportent leur contribution à l’ensemble comme Steve Krase (hca), Terry Wilson (gt, bs), John Porter (gt), Teresa James (vo) et la famille McKendree, avec le père Kevin aux claviers et Yates, le fils très talentueux, à la guitare, soit rythmique soit soliste, comme dans « Golden Girl Blues » (premier solo, le 2è par Funderburgh). Il brille aussi dans « I’m Just Saying », un conseil avisé de T. Lynn sur un rythme bien syncopé, style second line (avec le batteur Brannen Temple et avec S. Krase, hca) et encore un bien balancé, tout en syncopes, « Heartache Is a One Way Street ».

Robert Sacre