Twirls : Tides & Shadows
En anglais, le mot « Twirl » se traduit par « tournoiement » ou par « volute ». Quelle que soit l’acception qui prévaut ici, c’est la dimension aérienne entourant le terme qui se profile à l’esprit dès l’écoute des premières notes de cette musique. Le saxophoniste Alexander Beierbach et le pianiste Nicolas Schulze présentent deux disques à la fois distincts et apparentés, réunis au sein d’un même double album. « Tides » documente la formule duo. Beierbach et Schulze dialoguent à travers une huitaine de compositions, légères et éthérées, qu’ils ont écrites conjointement. Sur « Shadows », Twirls se mute en quartet en s’adjoignant les services du contrebassiste Meinrad Kneer et du batteur Yorgos Dimitriadis. Qu’ils se déclinent en duo ou en quartet, les morceaux de Twirls demeurent toujours dans le périmètre d’un jazz agréable à l’oreille, offrant de beaux phrasés, de belles sonorités mais, il est vrai aussi, peu enclins à s’aventurer hors des sentiers battus. Le disque est édité sur le petit label Tiger Moon fondé par Alexander Beierbach et établi à Berlin, dont on apprend qu’il est également un passionné de Dylan dont il revisite, au travers de son combo Absolutely Sweet Marie, quelques pages d’anthologie.