Wovenhand : Silver Sash
« Wovenhand » : la symbolique est puissante, ancrée dans le mysticisme, la religion, voire le paranormal. Ces « mains jointes » (dans la position de la prière), David Eugene Edwards les a toujours tendues vers nous, en signe de supplication qui se propage à même son chant pleuré, à même ses mots qui forment des phrases lourdes de sens symbolique. Au hasard : « There is a body / O deliver me / Pilar of the Nile / Marred in the hand » (« Omaha »), ou encore « The dead death breathe / O Breath / Into the Slain » (« Dead Dead Beat »). Juste pour vous donner un (petit) aperçu. N’attendez dès lors pas la moindre perspective lumineuse de ces neuf chansons alignées sur l’autel du désespoir. Neuf chansons sans concession… La procession prendra corps face à un mur du son érigé par les guitares saturées, les larsens et une basse trapue. Les fidèles ont pour noms Ordy Garrison (batterie), Neil Keener (basse) et Chuck French (guitares, moog, …), lequel contribue également à l’écriture des musiques.
Depuis les débuts de son groupe 16 Horsepower (formé avec Pascal Humbert) et certainement jusqu’à sa propre mort, David Eugene Edwards suit (et suivra) son chemin de croix sans faiblir, sur fond de musique country alternative que l’on pourrait situer entre celle des Waterboys (pour l’intensité) et celle des Swans (pour la puissance). Une musique tendue, forte… et belle.