Dhafer Youssef, Sounds Of Mirrors

Dhafer Youssef, Sounds Of Mirrors

Dhafer Youssef, Sounds of mirrors

ANTEPRIMA RECORDS

Né en 1967 dans une petite ville de Tunisie, Dhafer Youssef a gagné Tunis, puis Vienne et Paris : il mène une carrière internationale qui lui a permis de multiplier les rencontres. Avec une volonté évidente de marier la pureté acoustique de son oud aux sonorités électriques. Il a croisé nombre de guitaristes et de trompettistes, notamment scandinaves. Du côté trompettistes : Bugge Wesseltoft (album “Digital Prophecy”), Nils Petter Molvaer (“Birds Prophecy”), Arve Eriksen (“Divine Shadows”) mais aussi le Sarde Paolo Fresu (“Latitudine”) ou l’Américain Ambrose Akinmusire (“Diwan of Beauty and Odd”). Côté guitaristes : le Norvégien Eivind Aarset (“Digital Prophecy”), le Vietnamien Nguyen Lê (“Malak”), l’Autrichien Wolgang Muthspiel (“Electric Sufi”). Mais aussi le pianiste Tigran Hamasyan (“Abu Nawas Symphony”). Pour Sound of mirrors, il retrouve de vieux complices. Aux côtés de l’oud et du chant (sur Humankind), à la guitare électrique et ses multiples effets, Eivind Aarset, déjà présent en 2003 pour “Digital Prophecy”. Aux tablas, Kakir Hussain, qui a côtoyé Ravi Shankar comme John Mc Laughlin (Shakti) mais aussi Charles Lloyd ou Pharoah Sanders (concert au Middelheim avec Joachim Kuhn) et avec qui Dhafer Youssef avait d’abord joué en duo. A la clarinette ondoyante, le Turc Hüsnü Senlendirici, qui a croisé Okay Temiz et était déjà présent sur “Birds Requiem”. Sur les nappes vaporeuses d’Eivind Aarset et les rythmes complexes des tablas, oud et clarinette orientalisante tissent de belles mélodies tournoyantes (Dance Layan Dance, Al Wadood, Ruby like wine, Nasikabhushari dédié à Zakir Hussain) qui, par leur magie, restent longtemps dans l’oreille. Sur d’autres compositions (Like dust I may rise, Shaanti Atihi Devo Bhava Suite ou Satya Satyahagraha Suite), l’atmosphère est plus mystérieuse mais toujours avec des effets de “miroirs” entre les sonorités de chacun.

Claude Loxhay