Trio In Bocca Al Lupo : Dedicato
J’ai découvert ce groupe alors que je passais quelques jours à la Côte et qu’il se produisait au Centre Culturel « Casino » de Coxyde. Afin de vous familiariser quelque peu avec lui, je vous invite à lire ma chronique sous la rubrique « Scènes » de notre site. Ce trio vient du Limbourg belge. Il est composé de Carlo Nardozza (trompette), d’Alano Gruarin (piano) et de Tim Finoulst (guitare acoustique et électrique) et est fortement influencé par la culture latine. L’italien et le français sont régulièrement mentionnés voire utilisés. Carlo Nardozza a composé six des neuf titres de ce second cd pendant une période de sa vie relativement compliquée (séparation, perte d’amis…), ce qui se ressent dans sa musique. Alors que sur scène c’est relativement enjoué, ici, nous sommes immergés dans des ambiances mélancoliques, romantiques, douces. Les compositions possèdent toutes une belle mélodie et permettent à ces trois virtuoses de laisser leur talent, leur dextérité, s’exprimer mais sans démonstration inutile. L’un d’eux prend le lead puis le rapprochement avec les deux autres s’effectue en toute sérénité, en toute limpidité, et c’est fréquemment sous la forme d’une belle unité que se concluent les morceaux. Parmi eux se trouvent deux reprises : « Alfonsina Y el Mar » du pianiste argentin Ariel Ramirez (dédié à Maurane – « The best singer ever ») et un superbe « Caruso » du chanteur et multi instrumentiste italien Lucio Dalla. C’est à Raymond van het Groenewoud et sa voix tellement reconnaissable (accompagné de Katia Malecki, une chanteuse proche de Carlo) que revient l’honneur de clôturer ce cd en chantant le magnifique « Quand tu es parti ». Et toujours cette omniprésente mélancolie… La musique du trio est magnifiquement produite, ce qui nous permet de profiter de la pureté des sons et de la délicatesse, de la subtilité du jeu des musiciens et de ces compositions harmonieuses. En fait, ceci est tout simplement classieux ! A écouter quand vous êtes serein, bien installé dans un coin douillet. Je remercie le hasard d’avoir permis à nos routes de se croiser.
Claudy Jalet