Philipp Schiepek & Walter Lang : Cathedral
D’un côté, Philipp Schiepek, jeune guitariste (27 ans), grande promesse du jazz allemand, ayant déjà partagé la scène avec Klaus Doldinger ou Richie Beirach et auteur d’un premier album (« Golem Dance ») en 2019. De l’autre, Walter Lang, pianiste (allemand également) chevronné (60 ans), ayant côtoyé des musiciens comme Lee Konitz, James Moody ou Chico Freeman, avec de très nombreux albums à son actif et à la tête actuellement de deux trios (Walter Lang Trio et Elf). Ensemble, ils nous proposent un disque en duo piano-guitare, combinaison peu courante mais qui fonctionne assez bien. Tantôt, le piano prend le leadership et la guitare accompagne, tantôt c’est le contraire. Parfois, les deux musiciens jouent ensemble le thème. Schiepek ne joue que de la guitare classique. D’ailleurs, on ressent, tout au long de l’album, des influences certaines de la musique classique… Il faut savoir que Schiepek a déjà joué comme soliste dans des orchestres classiques. Il estime que des liens enrichissants et complémentaires peuvent être tissés entre le jazz et la musique classique. Les compositions (neuf de Lang, deux de Schiepek) présentent une musique calme, intime, romantique avec des moments de gravité (l’album a été enregistré pendant la pandémie et certains titres en sont le reflet : « The World Is Upside Down » ou « Light at the End of the Tunnel ») et une volonté constante de privilégier la mélodie. Disque qui peut plaire autant (si pas plus) aux amateurs de musique classique qu’aux passionnés de jazz.
