Toni Mora : Space Folklore
Toni Mora a d’abord étudié la guitare classique puis jazz à Madrid, ensuite à Rotterdam. Il a aussi suivi des master classes avec Kurt Rosenwinkel. Arrivé en Belgique, il a joué en duo avec le saxophoniste Vincent Thekal et en quartet avec le pianiste Hendrik Lasure (album « Beyond Words »). Il fait aussi partie du quintet de la vocaliste Pepa Niebla avec qui il a enregistré « Renaissance ».
Pour cet album personnel, il accueille Jean-Paul Estiévenart, le trompettiste le plus sollicité de Belgique, d’Urbex à ses projets personnels. La rythmique est formée de deux sidemen expérimentés. Tout d’abord, à la contrebasse, Jason Weaver qui, à La Nouvelle Orléans, a côtoyé Donald Harrison. En 2021, il gagne le Conservatoire de Bruxelles et croise Joachim Caffonnette. A la batterie ensuite, Noam Israeli qui a étudié à New York puis au Berklee. A ce quartet, se joint la vocaliste Pipa Niebla, qui a quitté Grenade pour rejoindre Bruxelles. Elle a écrit les paroles de « Life Doesn’t Care » (le seul thème chanté de l’album) et joint parfois ses vocalises aux envolées de la trompette.
Les huit plages de ce « Space Folklore » ont été composées par Toni Mora. Tout au long de l’album, on découvre une guitare aux sonorités ondoyantes qui évoque Kurt Rosenwinkel, tantôt avec une trompette voltigeuse (« 12 »), parfois bouchée (« Ines Loves Ines »), souvent dans un dialogue de haut vol (« Space Folklore », « 11:11 »). Sur « Ufo Dream », la guitare prend de légers accents rock et sur « Near Dampoort », Mora entremêle, avec science, deux lignes de guitare. Sur « Energy Shift » et « Space Folklore », la voix de Pepa Niebla se joint au quartet. Une musique pleine de vitalité.