Nicole Johänntgen : Labyrinth
Il y a quelques années, le passage de Nicole Johänntgen au Gaume Jazz nous avait séduits, dans une formule trio sans instrument harmonique, telle que celle de ce nouvel opus, qui doit au moins être le vingtième de la saxophoniste. Pour en savoir plus sur la musicienne, référez-vous au portrait qu’en avait fait Jacek Brun (Jazz-Fun) sur notre site du 11 mars de cette année, dans le cadre des « 8 jazzwomen 8 jazz magazines ». Cette nouvelle rencontre avec le tubiste Jon Hansen et le percussionniste David Stauffacher a été enregistrée par la radio suisse et sort ce mois-ci. Dix compositions de la saxophoniste présentent une variété de climats étonnante allant de la mélancolie mélodieuse de « Little Song for Nenel » au blues tranchant de « Straight Blues, Baby, Straight ! » ou à l’influence Tamla Motown teintée de disco de « Get Up and Dance » en passant par la sophistication de « Goodnight My Dear ». Sur deux titres, Nicole Johänntgen invite Victor Hege au sousaphone, augmentant le degré de gravité de la musique. Tiens, sousaphone, tuba, saxophone… ça ne vous dit rien. Bien sûr, notre Trio Grande ! Pas de batterie toutefois, mais bien un percussionniste qui amplifie les couleurs de la musique, lui apporte une frivolité teintée de virtuosité discrète. Le titre de l’album qui est aussi le premier morceau nous laisse entendre tous les chemins de traverse que le trio parcourt se partageant entre lyrisme et groove, toujours avec beaucoup d’invention, d’énergie et de références au monde du jazz. Un album à découvrir.