Adrian Crowley : The Watchful Eye of the Stars
Chemikal Underground / Konkurrent
Adrian Crowley ? C’est Ryan Adams qui le décrit le mieux ! On le site : « Adrian Crowley est le meilleur auteur-compositeur dont personne n’a entendu parler ». Le Nick Drake des temps modernes ! Voici quelques informations pour situer ce personnage dont « personne n’a entendu parler » mais qui gagne à être connu. Ce « Watchful Eye of the Stars » (traduction poétique : l’œil vigilant des étoiles…) est déjà le neuvième album de ce barde qui vit à Dublin, après être né sur l’île de Malte et après avoir posé ses valises en Afrique et en France. Récompensé de l’un ou l’autre titre sur ses terres, Adrian Crowley jouit d’une belle réputation, qu’il doit aux magazines qui s’intéressent aux artistes « alternatifs », les Inrockuptibles en tête…
Le décors planté, intéressons-nous de plus près à ce nouvel album, produit par John Parish, proche collaborateur de PJ Harvey et qui vient de terminer l’enregistrement de « Eldorado », le nouvel album solo de Catherine Graindorge, à paraître à la rentrée. « The Watchful Eye of the Stars », c’est dix chansons d’une profonde mélancolie, que Adrian Crowley libère d’une voix de baryton. Aux textes poignants se succèdent des arrangements délicats. Dix chansons et (au moins) six pépites. Sur le « Northbound Stowaway » initial, on pense aux envolées de cordes et aux mélodies des Walkabouts (avec en prime un magnifique contre-chant de la choriste…). Pour le poignant « I See You Among Strangers » la voix de Crowley lâche prise, plus fragile que jamais. En toute simplicité et toujours aussi belle, « Underwater Song » suit la même quiétude. Toujours sur un mid-tempo, « Bread and Wine » nous apporte un peu de lumière, avant que l’entêtant « A Shut-In’s Lament », avec ses faux airs de valse à trois temps nous replonge au pays des songes. Fermez les yeux, laissez-vous bercer par la délicatesse des instruments et des voix. On atteint sans doute l’apogée de l’album avec « The Colours of the Night »… Les étoiles peuvent baisser la garde. C’est Leonard Cohen en personne, allongé sur un tapis de cordes, qui hante « The Singalone ». Enfin, on termine en beauté (à nouveau) avec un « Take Me Driving » que l’on aurait pu accorder au Lambchop de Kurt Wagner… Magnifique !
On ne sait pas encore dans quelle configuration, mais Adrian Crowley sera à l’Ancienne Belgique de Bruxelles le 3 octobre…