
Dewaere : What Is Pop Music Anyway ?
Dewaere se présente comme un groupe de noise-punk français. Un quatuor guitare / basse / batterie / chant qui pourrait somme toute ressembler à tant d’autres, s’il ne possédait en la personne de Maxwell Farrington, un formidable chanteur, doté d’une voix proche de celle d’Ian McCulloch (Echo and the Bunnymen) avec parfois des intonations rappelant John Cale, voire, quand il pousse des sons plus aigus, David Thomas (Père Ubu). Dewaere s’est formé en 2017 à Saint Brieuc et ceci est son second album. Cette poire / grenade figurant sur la pochette annonce la couleur. Le groupe va nous balancer un rock bien fédérateur, remuant, énergique, qui lorgne fortement vers le bon côté alternatif des remuantes eighties anglaises, s’accordant au passage quelques pointes légèrement gothiques, voire quelques accords de guitares hymniques (« Bricks » entre autres) ou hachurées, malmenées, acérées « à la Idles » ! Même s’il relâche peu la pression, le groupe s’est évertué à composer des refrains fédérateurs, mélodiques, les fixant un peu plus dans « la pop ». Mais n’y restant jamais longuement, préférant rejoindre son univers plus spécifique qui se situe dans le sauvage, les explosions, la joie et la folie. A l’écoute des onze titres qui composent ce disque, on peut imaginer l’ambiance qu’ils doivent générer sur scène. Un album réellement efficace qui dégage aussi une impression d’enregistrement en « live ». Certainement un choix assumé dès le départ.