Esinam : Shapes in Twilights of Infinity

Esinam : Shapes in Twilights of Infinity

W.E.R.F. Records / N.E.W.S.

Esinam ? Ça fait un petit moment déjà que l’on croise son (joli) minois dans la presse et sur les scènes du Royaume. Longtemps que l’on surveille la multi-instrumentiste bruxelloise du coin de l’œil, comme une évidence. Persuadés qu’il y a là un « potentiel »… A force, nous nous y serions habitués… A l’attendre sur un projet ambitieux, un travail de longue haleine qui nous la ferait mieux découvrir. Définitivement, avec les risques que cela suppose. Cette heure de vérité a fini par arriver. Et les belles promesses ont fini par être tenues… Avec ce premier véritable album (qui suit un EP éponyme publié il y a déjà quelques années), Esinam ne se cache pas derrière les apparences (aussi agréables soient-elles). Sans frôler une perfection que nul ne lui demandait d’atteindre, la jeune Bruxelloise et son groupe (Alex Gilain à la basse, Pablo Casella à la guitare, Martin Méreau aux fûts et au vibraphone) nous offrent ici un patchwork dont la ligne de conduite ne se démarque jamais d’une modernité impressionnante. Le jazz, certainement, mais aussi l’electro et l’afro-pop s’interchangent et se complètent. A notre étonnement, on arrive au bout des onze titres de l’album comme en terrain conquis. Un album qui s’écoute comme on lit un bon thriller, qui s’ouvre par un prologue et s’achève par un épilogue… On « replay » et tout s’enchaîne majestueusement : des mélodies qui touchent les sens, des sons qui hypnotisent et qui, parfois, évoquent un retour aux sources africaines. Enfin, il y a ce « Let It Be », ensorcelant, délicieusement psychédélique… Sublime !

Esinam en concert :

Au Mithra Jazz à Liège (23 septembre), à Anvers (30 septembre), à Bruges avec Makaya McCraven (le 8 octobre), à Vilvoorde (20 octobre), à Gand (le 6 novembre), à l’Open Music Jazz Club de Comines (le 20 novembre).

Yves « JB » Tassin