Le Festival Mithra Jazz à Liège : L’autre face du Miroir (parcours 1)

Le Festival Mithra Jazz à Liège : L’autre face du Miroir (parcours 1)

Jean-Paul Estiévenart © Didier Wagner

Première option, ne pas trop bouger… Et le programme offert à la Cité Miroir durant quatre jours se prête très bien à ce (non) exercice.

Jeudi 23 septembre :

Jean-Paul Estiévenart Quintet : la pureté de son de la trompette, tour à tour mélodique et bondissante, une rythmique expérimentée (le lyrique Nicola Andrioli au piano, le solide Nic Thys à la basse et le tourbillonnant Antoine Pierre à la batterie). Ajoutez à cela une découverte, le guitariste français Romain Pilon qui a notamment enregistré l’album « Copper » avec le saxophoniste Seamus Blake et le pianiste Pierre de Bethmann. Le tout dans un répertoire original, celui de l’album « Strange Bird ».

Eric Legnini Trio : après des albums soul comme « The Vox », retour à l’acoustique, au piano dans toute sa splendeur, en compagnie du guitariste Rocky Gresset, capable de passer du jazz manouche (« Gypsy Eyes » gravé avec Louis Winsberg) au swing le plus classique. A la contrebasse, un monument : Thomas Bramerie qui, à New York, a accompagné Dee Dee Bridgewater, a joué avec les frères Belmondo, a enregistré avec Stéphane « Love for Chet », a multiplié les enregistrements avec Dédé Ceccarelli, comme « Twelve Years Ago, déjà avec Eric. Un répertoire tout en vigueur, celui de l’album « Six Strings Under ».

Vendredi 24 septembre :

Jean-Christophe Renault : l’esthète du piano solo, entre Keith Jarrett et Satie, un univers éminemment poétique (album « Ears Have no Eyelids »). Il a invité ici la chanteuse indienne Malabika Brahma et le chanteur/raconteur Thierry Devillers, pierre angulaire de All is pretty et figure centrale de « Odyssée 14 » de Rêve d’Eléphant Orchestra.

Samedi 25 septembre :

Robin Mc Kelle : la chanteuse américaine qui allie jazz, blues, gospel, soul et pop comme le montre son album « Alterations ».

Antoine Pierre © France Paquay

Dimanche 26 septembre :

Guillaume Peret : un sax et des machines pour la découverte d’autres univers comme sur l’album « Free ».

Antoine Pierre Urbex Electric : la volonté, cinquante ans plus tard, de se replonger dans l’univers du « Bitches Brew » de Miles et de son énergie rock. Non pas une sorte de fac similé mais une inspiration pour construire un univers personnel. Avec la guitare planante de Bert Cools, les envolées de piano de Bram De Looze, l’assise rythmique de Félix Zurstrassen, la trompette aérienne de Jean-Paul Estiévenart et la pulsion vigoureuse de la batterie, à laquelle s’ajoute la note colorée des percussions de Fred Malempré. Ce fut l’objet de l’album « Suspended », enregistré live lors de la création du projet à Flagey.

L’interview de Jean-Paul Estiévenart dans JazzMania.
L’interview d’Antoine « Urbex Electric » Pierre dans JazzMania.

Claude Loxhay