Lodger : Dry Water
Il y a le concept, pas tendre avec les humains et plutôt pessimiste dans son propos : l’écologie, notre rapport à l’environnement et aux espèces qui l’occupent (ou le quittent…). Trois musiciens / producteurs (Denis Richard à la basse, Japy Lo Pinto aux fûts, Pat Matteis pour les guitares & claviers) et douze invitations. Douze artistes qui appartiennent au milieu de la chanson, du théâtre, de la danse, de la littérature, …, qui se partagent les thèmes sous la forme d’un spoken words multiculturel (six langues sont utilisées). Le tout rassemblé comme les pièces d’un puzzle en navigation multidimensionnelle. Ce qui n’est pas sans nous rappeler la démarche autrefois entreprise par Gare du Nord par exemple, en plus « pop »… Mais pas que… Un rock-garage ici (« Losing the Link »), de l’atmosphérique ambient là-bas (« Mushi », déclamé en japonais par la danseuse Maya Kawakate-Pinon – façon Hector Zazou), de l’électro-pop plus loin (« Tous les animaux » avec Jil Caplan, « Chanson contre nature »), ou l’expérimental (« Palomino »). Un enchevêtrement de titres dépassant rarement les trois/quatre minutes et qui forment un ensemble que l’on écoute avec plaisir, même si le fond n’est pas particulièrement engageant. Douze artistes issus de milieux différents… Dans ce cas, on aime en sortir un du lot, comme quand douze musiciens se lancent dans le périlleux exercice du « tribute to ». Notre choix se porte sur « Azfady » avec la comédienne Léonie Sam. Tout simplement magnifique.