Noah Haidu : Standards III

Noah Haidu : Standards III

Infinite Distances

Le pianiste Noah Haidu ne change pas une formule qui gagne. Il reprend un certain nombre de standards, y ajoute quelques compositions personnelles et s’entoure des musiciens appropriés pour l’élaboration. Nous voici déjà au troisième opus de la série. Un départ tonitruant, s’il en est, avec des solos chronométrés et basés sur « Yesterdays » (Jerome Kern) et « Lover » (Rodgers & Hart). Ces messieurs se déplacent très rapidement dans le triangle du bebop, du blues et du swing. À partir de là, les changements de tempo se succèdent, à commencer par une interprétation semi-décontractée de « Things Ain’t What They Used To Be » d’Ellington et une version ballade de dix minutes de « A Child Is Born » (Thad Jones). On y trouve également « Alone Together », « Old Folks » et « Teach Me Tonight ». Les changements réellement exubérants ne sont (pratiquement) jamais présents. La force réside ici dans la manière dont les thèmes et les lignes mélodiques sont ingénieusement insérés, à chaque fois, dans les passages d’improvisation. Et tout cela, bien entendu, dans le plus pur style de Haidu et imprégné de tradition. Cette fois, à nouveau avec le bassiste Buster Williams et le batteur Billy Hart, qui sont rejoints par les batteurs Lewis Nash et Charles Good, les bassistes Peter Washington et Gervis Myles et le saxophoniste alto Steve Wilson (sa contribution dans « Slipstream » !). Une fois de plus, il s’agit du tremplin idéal pour initier les néophytes à l’univers du jazz et à l’improvisation.
Une collaboration Jazz’halo / JazzMania

Georges Tonla Briquet – Traduction libre : Alain Graff