Shakuar + Residentie Orkest The Hague : Live at Gnawa Festival

Shakuar + Residentie Orkest The Hague : Live at Gnawa Festival

Challenge / New Arts International

Il sera question du mode conditionnel dans cette chronique, tant Shakuar semble apprécier de s’entourer d’un halo de mystère. Site officiel inexistant, page FaceBook à peine plus fournie. A peine apprend-t-on via la plateforme Bandcamp que le trio (?) provient d’Amsterdam et qu’il a enregistré un single il y a quelques années (le naïf « A toutes choses », en français dans le texte, absent ici). Puis aussi que Shakuar se définit lui-même comme un groupe qui aime combiner l’electro et les traditions, notamment avec l’usage d’instruments comme le guembri… Nous voici à peine plus avancés.

On se rabat donc sur les notes du livret qui accompagne le CD et qui confirment qu’en effet Shakuar se meut en trio (dont deux chanteuses qui utilisent tour à tour le français, l’espagnol, l’anglais, l’arabe et des langages africains), accompagné ici d’un metteur en son, d’un bassiste et enfin du Residentie Orkest The Hague (huit âmes) spécialement réquisitionné pour cet enregistrement… Enregistrement « live » donc, mais sans les effets du public (pourtant bien présent lors de la captation de ce 12 septembre 2020, dans la Nieuwe Kerk de La Haye…) Sans doute lui a-t-il été demandé de ne pas réagir entre les morceaux… Enfin, on y apprend que l’ensemble des compositions sont l’œuvre du trio, à l’exception notable de « O Virtus Sapientiae » que l’on doit aux hallucinations de Hildegard von Bingen…

Résultat ? Beaucoup de moments d’apaisement, de sérénité (les très beaux « Either Way » et « Msab »), quelques passages plus intenses (« Undress ») et un discours prônant le mélange des cultures… Ce qui laisse intacte la beauté du mystère.

Yves « JB » Tassin