Stephen Godsall : We Could Fix Everything
Stephen Godsall est un compositeur producteur anglais multi instrumentiste. Aussi à l’aise avec une guitare qu’avec une basse, un ukulélé, un orgue ou des percussions. Instruments qu’il pratique sur cet album conçu en temps de pandémie et dont les nombreux intervenants ont enregistré leur partie à la maison. Présenté sous une pochette édifiante, une image apocalyptique réunissant le feu et l’eau, elle est inspirée par les crises climatiques. Mais Stephen Godsall veut que sa musique soit aussi une riposte à ces évènements. Ses compositions, parfois très courtes, nous invitent dans un jazz-fusion, quelquefois improvisé, relativement soft. La limpidité, la fluidité des morceaux est une constante. Le baroque, le progressif, voire une touche celtique ou funky rendent l’ensemble assez complexe, mais qui se maintient toutefois dans un style délicat. Au niveau des solistes intervenants j’ai particulièrement apprécié Steve Waterman à la trompette et au bugle ainsi que Mike Hall au saxophone ténor et soprano. Deux remarquables musiciens qui sont aussi enseignants. Petite surprise dans ce jazz qu’on aurait pu imaginer simplement instrumental, la présence de la chanteuse Sara Harris sur quatre titres. Les morceaux sont complétés par la présence d’une flute, d’un piccolo, d’une contrebasse, d’un batteur, d’un sax baryton… Un sax ténor se rajoutant sur la plage finale. Un album honorable, qui convaincra un public appréciant le jazz issu de la longue tradition et qui tend à le perpétrer avec respect.