Watine : Errances fractales

Watine : Errances fractales

Catgang

A priori, il faudra se délester du surplus. Abandonner toute idée de cumul. Quand l’époque exige une multiplication des actes. S’abandonner au silence et oublier toute tâche supplémentaire (la cuisine, la marche, les documents, …). Momentanément, le temps de l’écoute. A priori, on aura lu attentivement la biographie transmise par Catherine « Watine »… 2005, « Random Moods », qui compile une série de rencontres dans le milieu électro (GusGus, Underwolves, Fila Brazillia, …) et trouve un succès d’estime dans la sphère underground. Suivi d’efforts personnels appréciés par les Inrocks (« Dermaphrodite ») et même un peu plus (« B-Side Life »)… D’autres projets / collaborations suivent : toujours avec ces petits succès d’estime qui en font, sinon une artiste essentielle, une musicienne appréciée dans le « milieu ».

Dès 2019, Catherine Watine se consacre à la réalisation d’une trilogie largement instrumentale qui démarre avec « Géométries sous cutanées »… Comme son titre le suggère, on entre à présent dans un univers complexe et mystérieux. « Néo-classique » est sans doute l’adjectif qui se prête le mieux pour cette musique mélancolique, cinématographique, poétique. « Errances fractales », qui nous (pré)occupe aujourd’hui, en est le troisième et dernier volet. Outre les sons (naturels ou non) qui occupent doucement les espaces, les enregistrements du passé (cordes, percussions, …) et quelques textes obscurs, ont entend surtout les notes d’un piano plaintif, qui, à tout moment, nous (re)dirige doucement sur la voie d’une musique émotionnelle et mélodique.

Arrivée au bout de ce chemin où sentiments intimes et « don de soi » ont probablement prévalu, Catherine Watine nous promet une suite piano / voix… Oui, à suivre !

Yves « JB » Tassin